Être consom’acteurs selon Les Biocoopains : le retour de Laurent

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On poursuit nos petits portraits de consom’acteurs engagés avec Laurent qui, bien qu’ayant déménagé dans une oasis à plusieurs centaines de kilomètres d’ici, reste Biocoopain dans l’âme… mais pas que ! « Biocoopain un jour, Biocoopain toujours » comme il le dit si bien, on est ravi de découvrir, à la lecture de son texte, que c’est un peu grâce aux Biocoopains qu’il a construit sa nouvelle vie de colibri…

Premiers pas à la Biocoop du Mantois…

Durant une période de questionnement sur ma consommation, je suis allé dans une Biocoop pour voir à quoi ça ressemble. J’en ai profité pour faire quelques courses et notamment prendre du bicarbonate de soude. Je fus assez étonné de me voir abordé par un salarié du magasin qui me conseille de prendre le sachet en papier au lieu du joli contenant en carton épais, « C’est le même produit, mais c’est moins cher » me dit-il. Connaissant un peu les lois du business, je justifiais ce geste soit par bêtise ou ignorance, mais je restais perplexe : comment un réseau de vente pourrait-il être viable si ses membres proposent à un client de dépenser moins d’argent ?

J’ai appris peu après que c’était le gérant du magasin qui s’était exprimé, qu’il était depuis longtemps dans le réseau Biocoop, qu’il avait été administrateur de la coopérative nationale, qu’il était impliqué dans la promotion de l’agriculture bio et plus généralement dans bon nombre d’actions militantes. J’avais donc là une explication à trouver.

A la découverte de son association de consom’acteurs

Alors je me suis rapproché de l’association des consommateurs. Elle représente les clients, la consommation bio et cherche à promouvoir les valeurs du magasin. C’est normal qu’en tant que client, j’aille ici me renseigner. Et puis j’ai découvert une ribambelle de joyeux lurons, tous plus militants les uns que les autres et bien décidés à mettre leur énergie au service d’un changement indispensable dans le monde.

Alors ça m’a semblé évident d’être un biocoopain, de mettre aussi mon énergie dans des actions qui avaient du sens, le faire à un endroit, la Biocoop, où du monde passe. Une association avec plusieurs milliers de membres, c’est rare. J’ai trouvé aussi primordial de participer à la promotion du magasin, du réseau, de leurs valeurs. En effet, c’est le seul acteur industriel que je connaisse qui oriente ses décisions sur des choix éthiques et non économiques.

Alors je participe, j’accompagne, je propose, nous organisons et réalisons des actes. Je me plais dans l’aide que je peux apporter à mon échelle, avec mon rythme et mes capacités, et je me réjouis dans le résultat que nous arrivons à créer à plusieurs.

Voir l’envers du décor et avoir une vraie voix

Et je m’imprègne du fonctionnement de la Biocoop, je pose mes questions, d’une certaine mesure, je me positionne aussi en client, intéressé de savoir à qui je donne mon argent, et je pose des questions sur les choix, le positionnement, j’ai accès à l’envers du décor et ça m’aide à confirmer mes choix.

Ça me permet enfin de rencontrer du monde, du beau monde, des acteurs du monde militant, des agriculteurs, des clients, des associations, toutes et tous ceux qui gravitent autour de la Biocoop et que nos actions intéressent.

Un tremplin vers mon oasis

Et finalement, toute cette richesse en poche, je finis par décider de changer de vie et de créer une oasis dans le sud de la France. Je reste biocoopain, au moins dans l’âme, et témoigne ici, même si je suis essentiellement loin du magasin. Et autant le dire, ces années de biocoopinage m’ont aidé à mettre sur pied mon projet, ça a été un tremplin, et il y en a eu d’autres.

Un des premiers réflexes, quand j’ai trouvé le lieu de mon oasis, a été de chercher la Biocoop la plus proche. Comme quoi, biocoopain un jour, biocoopain toujours ?

Ce portrait vous a plu ? N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires, de vos propres expériences de consom’actions, de vos déclics et de vos envies.

  1. Raimbault Philippe

    Bravo l’ami, je me souviens bien quand tu es arrivé la première fois chez les biocoopains lors d’une AG que je présidais devant un public éparse, en blouson de cuir noir, tu posais déjà des questions pertinentes et déjà l’envie de nous aider à y répondre… et depuis tu es resté fidèle et actif, concentré sur l’essentiel et l’efficacité. Tu as été notre secrétaire de seance le plus rapide du monde car on sortait de nos réunions avec le compte rendu déjà dans nos boites mail. On t’as vu te métamorphoser physiquement et intellectuellement. Un biocoopain unique, attachant et inoubliable.
    Philippe

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