Pour continuer dans notre définition de la consom’action, nos membres actifs se sont prêtés au jeu, en répondant à la question « Pour moi, qu’est-ce qu’être Biocoopains ? » Et voici le retour de Philippe, notre ancien président, toujours actif dans l’asso.
Pourquoi je suis BCP1 ?
Le jour où je me suis investi dans l’association des BCP1, c’était pour donner un coup de main au journal papier de l’époque (2011 ?) que je trouvais formidable (le journal 😉, pas l’époque !) (et d’ailleurs un autre BCP1, Jacques Bd, y est entré en même temps que moi pour la même raison à l’issue de l’AG de l’association, marrant comme une AG peut déclencher des vocations !) …
J’ai pris conscience dans cet engagement que l’association revêtait des formes multiples auxquelles que je pouvais m’investir (ou pas).
Le kif ?
Ce qui me plait le plus, ce sont probablement les ateliers pratiques qui ont trait au jardinage (permaculture, troc de plants/graines) ou l’utilisation du bois de palettes (meubles de jardin, carré de jardins, composteur, …). En plus de la réalisation qu’on peut reprendre à son compte chez soi, c’est surtout de partager avec d’autres nos expériences ou savoir-faire avec des vrais gens. Voire de transmettre quand des plus jeunes viennent à ces ateliers.
Pourquoi j’en suis encore ?
Ce que je trouve très intéressant c’est quand on partage entre consom’acteurs sur des sujets très variés qui me posent question sur nos modes de consommations en général comme la réduction des déchets, le recyclage, l’impact de la production de l’énergie, le commerce équitable, nos déplacements, Le ou LA bio, les labels bio, les valeurs, l’aspect solidaire, la décroissance, la fin du monde… chacun se documente ou milite déjà par ailleurs pour certains sur ces sujets mais des café écolo, ou projections-débats que nous avions organisés, ont permis d’apporter déjà un éclairage nouveau si ce n’est des réponses.
Ça peut être un grand choc. Mon 1er choc a été sans aucun doute le film de Jean-Paul Jaud « Nos enfants nous accuseront » en 2008, et le second, le film « Demain » de Cyril Dion en 2015.
Alors voilà ce qui me fait encore venir aux réunions des Biocoopains, c’est un peu tout cela, essayer de trouver ENSEMBLE des chemins qui nous rendent meilleur et notre société plus résiliente.
Il est probable que mon ancien rôle de président de l’asso m’a poussé à élargir mon champ de vision sur ces sujets. J’ai passé le témoin il y a 2 ans et me réjouis de voir que mon successeur (Jean-Yves) poursuit admirablement bien le job.
De voir que nos actions deviennent pérennes est aussi un sujet de satisfaction (Jour de Bio, festival Alimenterre notamment), on expérimente et si ça ne marche pas, ben on n’insiste pas (cf : café écolo, journal papier) et on verra si on remet ça.
Sur le plan fonctionnel, le fait d’être un biocoopain actif m’a donné la possibilité d’ouvrir la porte du CAS (Conseil d’Administration et de Surveillance) de la Biocoop du Mantois (BdM), instance dans laquelle les consomac’teurs participent aux décisions de la BdM. Oh, je ne suis pas un expert de la partie comptable et juridique (là je fais plutôt confiance), mais les choix stratégiques sont abordés en toute transparence en son sein. Le Biocoopain actif est écouté, son avis compte, et ça c’est assez unique dans la gestion des entreprises à vocation commerciale d’aujourd’hui.
Et après ?
Je vois le chemin parcouru depuis que je suis arrivé dans cette association (il n’y a qu’à parcourir les faits marquants sur notre blog ou page Facebook et compte Instagram, les photos, les articles… pour s’en rendre compte) et même si parfois le découragement ou la lassitude peuvent venir entamer ma modeste détermination, je me dis que ça vaut le coup, d’autant que depuis que nous avons une salariée, les choses sont bien plus simple qu’avant.
Oh bien sûr je pourrais tirer partie de tout cela de l’extérieur, comme simple participant, mais apporter sa pierre à l’édifice donne une certaine satisfaction. Pas pour vous ?
Philippe R.
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