La « Boîte de Pandore » ?

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C’est une sorte d’alerte sur un sujet dont on parle peu… pour le moment…

C’est une compilation et une synthèse non-exhaustive d’articles et de vidéos pour (r)éveiller notre curiosité sur un sujet un peu obscur, au nom presque barbare : le permafrost ou pergélisol.

Libre à chacune et à chacun d’en faire son miel (ou son vinaigre) mais surtout d’approfondir…


CO2 et virus oubliés : le permafrost est une « boîte de Pandore, par Boris Loumagne pour France Culture, publié le 15/12/2018.

Ce qu’on en retient, en bref :

  • Le réchauffement climatique entraine la fonte du permafrost, cette couche de glace géologique composée de glace et de matières organiques s’étendant sur une superficie estimée de 10 à 15 millions de mètres carrés au nord du Canada, en Alaska et au nord de la Sibérie.
  • Ce dégel aura pour principales conséquences (connues) de libérer des quantités astronomiques de CO2 (fourchette comprise entre 50 et 250 milliards de tonnes de CO2) entrainant dès lors un potentiel réchauffement climatique encore plus important et rapide que prévu mais aussi la libération dans l’atmosphère de nombreux virus oubliés ou inconnus, ainsi que de méthane, un gaz à effet de serre trente fois plus puissant que le CO2.
  • La biodiversité est également impactée par le dégel du pergélisol et cela est d’ores-et-déjà constaté au nord du Québec par exemple où des écosystèmes fondamentaux ont déjà changés.
  • Les conséquences locales pour l’Homme seront également très lourdes avec un affaiblissement des sols voire une destruction des infrastructures bâties à une époque où le pergélisol était encore stable.

Fonte du permafrost : menace sur l’humanité, publié par France.tvéducation le 26 novembre 2019 (vidéo de 03:08 min.)

Ce qu’on en retient, en bref :

  • Le permafrost est un sous-sol gelé formé notamment de glaces permanentes. Il recouvre 25% de l’hémisphère nord et c’est formé pendant la dernière période glacière et peut s’enfoncer jusqu’à 700m de profondeur.
  • En Sibérie, des gouffres commencent à apparaitre de manière mystérieuse : la cause la plus probable est l’affaissement du sol dû à la fonte du permafrost.
  • Les dangers liés à ce dégel sont la libération de milliards de gaz à effet de serre (CO2 et méthane), de mercure, ainsi que des virus et bactéries des temps passés.
  • La fonte du permafrost n’est donc pas seulement une menace écologique, mais désormais un réel enjeu de santé publique. 

Pourquoi faut-il sauver le permafrost ?, publié par BRUT Nature Fr. le 24 mars 2020 (vidéo de 03:31 min.)

Ce qu’on en retient, en bref :

  • Le permafrost est un sol continuellement gelé qui renferme de nombreux éléments chimiques et biologiques couvrant 1/5 de la surface terrestre.
  • Si le dégel continue au rythme actuel les scientifiques estiment que l’ensemble du permafrost aura disparu en 2100.
  • Ce dégel permet la mobilisation de la matière organique piégée qui est dégazée sous forme de dioxyde de carbone et de méthane, gaz à effets de serre qui entrainent le réchauffement climatique, lui-même entrainant la fonte du permafrost = cercle vicieux.
  • « Il y a deux fois plus de carbone dans le permafrost que dans l’atmosphère, donc si on transforme tout le carbone du pergélisol en CO2, on triplerait la concentration de CO2 dans l’atmosphère et ce serait la fin du monde tel qu’on le connait « (Florent Dominé, chercheur au CNRS)
  • L’impact de la fonte du pergélisol n’est pas encore intégré aux modèles d’anticipation du réchauffement climatique, déjà alarmistes…
  • Ce dégel entraine également « la résurgence de virus potentiellement pathogènes dans les régions arctiques de plus en plus convoitées pour leurs ressources minières et pétrolières » (communiqué de presse du 07/09/2018 du CNRS) ainsi que des glissements de terrain et la destruction d’infrastructures et habitations.
  • Il faut agir maintenant !

Ce qu’on en retient, tout court :

Nous parlons beaucoup du covid-19, mais moins de ce danger dont la menace est devant nous. Ajouté aux dérèglements climatiques, aux pollutions diverses et à l’érosion de la biodiversité, ce constat doit une fois encore nous pousser à repenser notre manière de consommer nos ressources en diminuant individuellement et collectivement nos émissions de gaz à effet de serre.

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