Avec la couture, visons le Zéro Déchet dans notre évier !
Ce jour-là, un atelier couture est organisé à l’étage de la Biocoop du Mantois d’Epône. Dix personnes curieuses et motivées se présentent… et la magie opère !
Quelques restes de tissu, de vieux T-shirts et des collants abîmés, des serviettes de toilette usagées, rien de bien attirant à priori ?
C’est sans mesurer la bonne humeur, l’envie de se servir de ses mains, le désir d’essayer, l’attrait de réaliser quelque chose de nouveau, la curiosité pour le résultat…
Et une initiation à la machine à coudre plus tard, naissent des lavettes en tissus joliment assortis. Les appréhensions à utiliser une machine à coudre sont levées : on a appris à faire une canette, à piquer au point droit, à réaliser le point d’arrêt, on dompte la pédale… les animatrices ont su mettre en confiance les participantes qui, après la mise en garde des règles de sécurité minimales, ont très vite constatées des résultats probants par la confection de lavettes maison entièrement cousues à partir de tissu de récup’!
Nadia et Claire-Marie, les Biocoopines animatrices de cet atelier, montrent quelques bases de la couture, répondent aux questions qui font obstacle. On trouve des solutions et on avance pour accomplir sa réalisation.
De l’autre côté de la pièce, une drôle d’opération se prépare sur la table … à repasser : un T-shirt se retrouve découpé en lanières. Avec ces longueurs d’un matériau nouveau, un tawashi va naitre. Il suffit de tisser ces bandes sur un métier fait de clous disposés sur une planche pour obtenir cette petite éponge au nom japonais. L’opération est … indolore et très ludique. Une participante se lance le défi d’en réaliser une en grand format, on veut voir le résultat !
Avec des collants ou des chaussettes, il est également possible de fabriquer un tawashi dans une autre technique, au choix.
On voit bien qu’avec quelques techniques abordables par tous et de des matériaux de récupération, il est possible de s’équiper ici d’un kit pour faire la vaisselle* : une petite brosse, un tawashi, une lavette et un tampon métallique viennent à bout de tout ce qui nécessite un passage par l’évier. La lavette et le tawashi se nettoient régulièrement à la machine à laver, ce qui évite de se servir d’essuie-tout et de jeter l’éponge une dizaine de fois par an.
Le fil rouge de la démarche est de limiter au maximum les déchets que nous produisons.
Un textile usagé peut éviter de générer la fabrication d’un nouvel objet. Nous savons qu’une fabrication requiert des matières, de l’eau, de l’énergie, des produits chimiques (la culture du coton utilise beaucoup de pesticides), elle provoque de la pollution, des déchets, l’exploitation de personnes. Il est donc nécessaire de ne plus utiliser d’objets jetables mais de passer aux objets lavables !
Où se procurer de vieux textiles ? Ceux que l’on jetterait soi-même, en friperie, lors d’une foire à tout, en fin de braderie, en triant ce qui vient d’une personne disparue, au fond d’une boîte à couture.
Et ensuite ? Ces activités génèrent elles-mêmes des déchets que l’on peut déposer dans un bac du Relais qui se trouve certainement près de chez soi.
Ceci donne envie de ne plus jeter les vieux vêtements, de sortir sa vieille machine du placard et de se lancer !
C’est peut-être pour tout cela, mais aussi grâce à la satisfaction d’avoir créé quelque chose de ses mains, qu’il régnait comme une effervescence le jour de cet atelier.
*Le + Biocoop : pour éviter de jeter votre bouteille vide de produit vaisselle, vous pouvez la remplir au rayon vrac de votre magasin d’Epône.
Par Claire-Marie BARON et Nadia JESSET
Laisser un commentaire